Lorsque des gants de protection sont exposés à des produits chimiques nocifs, les risques liés à une pénétration plus rapide de substances dangereuses à l’intérieur des gants (perméation) peuvent provoquer des micro-dommages pour les matériaux constitutifs de ces gants. Une solution pour surmonter ce problème pourrait consister à utiliser des matériaux polymères autoréparants qui permettraient de minimiser les pertes économiques et les accidents sur le lieu de travail.
Cette étude polonaise met en œuvre des matériaux autoréparants à base de polysiloxanes à groupements méthyle et vinyle, incorporant des molécules hybrides avec un silsesquioxane inorganique (POSS) destiné à être utilisé sur des gants tout caoutchouc. Les travaux de cette étude portent sur l’incidence de différents types de renforts textiles sur l’efficacité et l’efficience du processus d’autoréparation. Les renforts sont des tricots trame de structure similaire en 100 % polyamide, en polyamide-coton ou en 100 % coton. Les matériaux composites testés ont montré de meilleurs résultats par rapport à un échantillon non renforcé. Leur résistance a été testée sur trois types de dommages : la perméation chimique, l’abrasion et la perforation. Des processus d’autoréparation non-autonomes ont également pu être vérifiés après une période de conditionnement appropriée (24 heures à 70°C).
Ainsi, les résultats de cette étude ont confirmé la possibilité d’utiliser des composites élastomères pour l’élaboration de gants de protection (EN 374-1 : 2016) et ont montré une efficacité du processus d’autoréparation et de régénération pour l’utilisation à long terme de ce type d’équipement de protection individuelle.
Serveur web : https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0040517520904374
Date : 09/2020