Alors que les déchets de vêtements et de textiles ne cessent d’augmenter, chacun cherche des solutions pour en réduire la quantité phénoménale, que ce soit à travers le recyclage, le surcyclage, la valorisation ou encore le marché de la seconde main pour la partie habillement. Selon la littérature, il existe divers facteurs qui incitent une personne à décider quand et comment elle va se débarrasser d’un vêtement qu’elle ne souhaite plus porter. Habituellement, les raisons qui motivent la volonté de se débarrasser d’un vêtement sont l’usure avancée, des coloris et/ou motifs et/ou une coupe qui ne sont plus à la mode, un problème de taille ou de confort.
Dans cette étude canadienne il s’agit d’envisager un tout autre facteur et les auteurs ont exploré l’incidence du développement et de la persistance d’odeurs dans les vêtements sur la prise de décision du consommateur. Un questionnaire a été élaboré et communiqué via les réseaux sociaux à un panel de population aux Etats-Unis et au Canada. Les réponses de 529 consommateurs ont été analysées. Alors que la grande majorité des consommateurs a perçu une odeur sur l’un de ses vêtements à un moment donné, plus de la moitié a décidé de s’en débarrasser parce qu’il devenait trop odorant pour être porté.
Pour les personnes du panel, l’odeur ne constituait pas une raison majeure, mais lorsqu’elles avaient décidé de ne plus porter un vêtement, une odeur persistante les dissuadait de donner ou de vendre ce vêtement, qui finissait donc à la poubelle. Ainsi pour les auteurs de cette étude intéressante, l’odeur persistante dans les vêtements ne joue qu’un rôle mineur sur le comportement d’élimination durable (recyclage, seconde main). Par contre, lorsque l’odeur est un facteur de motivation pour l’élimination, elle conduit à des pratiques d’élimination moins durables.
Serveur web : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00405000.2020.1848114
Date : 11/2021