Le cortisol est une hormone stéroïde synthétisée, à partir du cholestérol, par les glandes surrénales. Jouant un rôle d’initiateur et de régulateur métabolique au quotidien, le cortisol vient aussi appuyer l’action de « booster » de l’adrénaline lorsque l’on se trouve confronté à un danger ou à un stress. Appelé « hormone du stress », le cortisol contribue à la production d’énergie, en exploitant les réserves de graisse pour les convertir en sucres, et en orientant cette énergie vers les organes qui en ont le plus besoin, par exemple les muscles des jambes pour prendre la fuite devant une menace. Alors que les tests sanguins mettent plusieurs jours pour révéler le taux de cortisol dans le sang, une équipe de scientifiques de la Stanford University, en collaboration avec le Centre Microélectronique de Provence au sein de École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne, a mis au point un patch instrumenté souple et extensible qui permet de mesurer en une poignée de secondes le taux de cortisol dans la sueur. Les chercheurs ont utilisé un transistor électrochimique organique à base de PEDOT : PSS (poly(3,4-éthylènedioxythiophène) dopé au poly(styrène sulfonate) de sodium) afin de pouvoir enregistrer des signaux électrophysiologiques. Ce patch cutané, recouvert d’une couche souple et étanche en élastomère SEBS (copolymère à blocs styrène-éthylène-butylène-styrène), constitue une solution non-invasive permettant de détecter diverses pathologies chez un patient et d’évaluer les performances sportives d’une personne. Un article, relatif à ce développement et décrivant comment fonctionne ce patch qui intègre une membrane nanoporeuse sensible au cortisol, a été publié en juillet 2018 dans la revue Science Advances, sous le titre « Molecularly selective nanoporous membrane-based wearable organic electrochemical device for noninvasive cortisol sensing ».
Source : https://www.sciencedaily.com/releases/2018/07/180720140519.htm
Date : 07/2018