Des chercheurs de la King Abdullah University of Science & Technology (KAUST), en Arabie Saoudite, explorent diverses voies pour décontaminer les eaux usées. Il est notamment question d’exploiter les bactéries présentes dans les effluents aqueux générés par les procédés d’ennoblissement textile (saumures usées). Pour ce faire les chercheurs ont échantillonné de l’eau provenant de bassins d’eau salée de la Mer Rouge, riches en bactéries extrêmophiles (organismes qui ont développé des systèmes de protection leur permettant de résister à des conditions extrêmes), afin d’alimenter des prototypes de cellules microbiennes électrolytiques (piles à combustibles microbiennes). Ces bactéries sont en effet habituées à prospérer dans une eau dont la température dépasse 46°C et dont la salinité peut atteindre un taux de 25 %. Ces bactéries sont également intéressantes du fait qu’elles sont exoélectrogènes, c’est-à-dire qu’elles sont capables de transférer des électrons à l’extérieur de leurs cellules afin d’oxyder certaines substances de leur milieu environnant et de se nourrir des composés organiques ainsi oxydés. L’idée de l’équipe est d’optimiser leurs prototypes de piles à combustibles microbiennes afin de pouvoir à terme nettoyer les effluents aqueux et valoriser les saumures usées pour produire de l’hydrogène, de l’électricité, mais aussi transformer le dioxyde de carbone en produits chimiques de valeur tels que le méthane ou des acétates. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication en septembre 2017 dans la revue Bioresource Technology sous le titre « Enrichment of extremophilic exoelectrogens in microbial electrolysis cells using Red Sea brine pools as inocula ».
Serveur web : https://www.wtin.com/article/2017/november/131117/brine-bacteria-can-clean-up-and-generate-power/
Date : 12/2017