Effets de la couleur, de la contamination par la fumée et du lavage de la couche externe sur les propriétés de déperdition thermique à travers des systèmes de tenues d’intervention

Etant souvent amenés à intervenir en extérieur sous l’incidence directe de la chaleur rayonnante du soleil, les sapeurs-pompiers sont exposés à un risque de stress thermique. Une équipe de scientifiques du Textile Protection and Comfort Center, au sein de la North Carolina State University, s’est penchée sur la compréhension du phénomène de gain de chaleur à l’intérieur d’une tenue de protection et de l’influence des propriétés de cette tenue sur ce gradient thermique.

Dans cette étude, les auteurs ont analysé les effets de la couleur, de la texture, du lavage et de la contamination des tissus de la couche externe sur la déperdition thermique à travers des systèmes de tenues d’intervention lors d’expositions solaires simulées. Les chercheurs ont déterminé que l’exposition à un rayonnement solaire équivalent à une journée ensoleillée inverse complètement le phénomène d’échange thermique à travers les systèmes de tenues de protection, convertissant une perte de chaleur d’environ 240?W/m2 en un gain de chaleur supérieur à 100?W/m2. Le rayonnement solaire réduit les performances des tenues incorporant des barrières bicomposantes anti-humidité. Le coloris de la couche externe a une grande incidence sur la réduction de la perte de chaleur lors des expositions solaires. Les coloris noirs et sombres de la couche externe vont provoquer une plus grande absorption de l’énergie solaire par rapport aux coloris de couleur plus claire. La présence de suie et de contaminants sur la couche externe va aussi générer une réduction de la perte de chaleur lors des expositions au soleil. Pour les auteurs, il est donc important de mettre en œuvre des pratiques efficaces de nettoyage et de lavage des tenues de pompiers afin de minimiser ce risque de stress thermique lors d’interventions au soleil.

Cette étude apporte un nouvel éclaircissement intéressant sur les risques de stress thermique dans une tenue de protection. Toutefois, les auteurs soulignent que leur approche ne prend pas en considération les couches d’air entre les couches constitutives d’une tenue de pompier et entre la couche interne et la peau. Cet aspect devrait être intégré lors de futures investigations.

Serveur web :  https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/00405175211073353

Date : 06/2022

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