Pour certaines applications textiles, comme par exemple les EPI, il est nécessaire de développer des solutions multifonctionnelles de manière à pouvoir répondre à des cahiers des charges de plus en plus exigeants. Pour les EPI et en particulier pour le domaine de la santé, il peut être demandé à ce qu’un matériau textile soit à la fois anti-UV, autonettoyant et antimicrobien. L’incorporation de dioxyde de titane (TiO2), un photocatalyseur et un absorbeur d’UV bien connu, dans des matériaux textiles semble être une bonne voie pour répondre à ces critères. Cependant, dans le cadre du règlement européen CLP (classification, étiquetage et emballage des produits chimiques) et depuis le 1er octobre 2021, le dioxyde de titane sous la forme d’une poudre contenant 1 % ou plus de particules d’un diamètre 10 mu.m est classé cancérogène de catégorie 2 par inhalation. Par ailleurs, le TiO2 requiert la présence de rayonnements UV pour activer son rôle de catalyseur, ce qui peut être problématique en environnement intérieur.
L’oxyde de zinc (ZnO) est un photocatalyseur qui pourrait constituer une alternative intéressante au TiO2. Dans le cadre du projet de recherche « Combinatorial finishing for self-cleaning, UV-protecting and more hygienic textiles », des universitaires allemands étudient les potentialités de nanoparticules de ZnO dopé au fer. Il s’avère qu’en fonction du liant mis en œuvre pour immobiliser le photocatalyseur sur un substrat textile et selon l’application visée, le Fe-ZnO est un bon candidat pour remplacer le TiO2, qui lui en outre dégrade les textiles.
Serveur web : https://echa.europa.eu/fr/-/new-guide-available-on-classifying-and-labelling-titanium-dioxide
Date : 02/2022