Dans l’industrie du textile, de la mode et de l’habillement, le développement de pratiques durables passe souvent par l’adoption d’un modèle d’économie circulaire qui vise à éliminer ou réduire les déchets grâce à l’utilisation continue des ressources. Le gaspillage, la consommation et la surproduction constituent des phénomènes complexes qui sont très imbriqués entre eux.
Dans cet article britannique, les auteurs ont voulu faire le point sur les travaux de recherche qui portent sur le réexamen des potentialités des flux de déchets alimentaires en tant que source circulaire et commercialement viable de matières premières pour la filière textile-mode-habillement. Ce document se penche en particulier sur les fibres protéiques régénérées qui avaient été étudiées, valorisées et utilisées durant les périodes de rationnement vestimentaire de la seconde guerre mondiale et de l’après-guerre. Ces fibres régénérées à partir de déchets alimentaires étaient certes de moins bonne qualité et moins résistantes que les fibres de laine, mais elles constituaient une solution au problème de pénurie de matière première.
Un des objectifs de cette étude est d’examiner l’association de la qualité et de la longévité dans un contexte d’évolution d’un modèle de Fast Fashion vers une économie de mode locale et circulaire dans laquelle la qualité du textile et l’analyse du cycle de vie sont globalement adaptées à la longévité du textile, du vêtement ou du produit afin de réduire les déchets à travers toute la chaîne de valeur. Les fibres protéiques régénérées issues de déchets alimentaires pourraient donc présenter une perspective intéressante pour atténuer les pressions sur la production de masse.
Source: https://www.mdpi.com/1996-1073/14/18/5654
Date: 09/2021