Les textiles électroniques, ou e-textiles, ouvrent la voie à d’intéressantes perspectives dans de nombreux domaines d’applications, en particulier pour les textiles de santé. Cependant, afin de garantir leur caractère durable, il est fortement recommandé qu’ils mettent en oeuvre des matériaux naturels, non toxiques et renouvelables. Une équipe de chercheurs suédois, finlandais et Sud-Coréens, dirigée par la Chalmers University of Technology, en Suède, propose d’utiliser une fibre cellulosique de type Ioncell® revêtue d’une couche électroconductrice.
Un fil à coudre cellulosique a été mis au point par une équipe finlandaise de la Aalto University, puis ce fil a été enduit, selon la méthode de déposition en couche par couche (layer-by-layer, LbL) avec le polymère semi-conducteur biocompatible PEDOT:PSS (poly(3,4-éthylène dioxythiophène) dopé au poly(styrène sulfonate) de sodium). La fibre Ioncell® est issue de la régénération de la cellulose de copeaux de bois traités avec des liquides ioniques. Ce fil électroconducteur, qui maintiendrait ses propriétés après cinq cycles de lavage, constituerait une piste très prometteuse pour lutter contre les quantités croissantes de textiles électroniques mis en décharge. Il se destinerait à des applications de textiles de monitoring pour le secteur de la santé.
D’autres travaux de ce type ont également été réalisés avec des fibres de soie associées à des nanofilaments d’argent ou avec des non-tissés cellulosiques dopés avec du noir de carbone. La Chalmers University of Technology mène aussi de nombreux travaux sur d’autres matériaux conducteurs, notamment du graphène et des MXènes.
Sources: https://research.chalmers.se/publication/521582/file/521582_Fulltext.pdf ; https://research.chalmers.se/publication/517659/file/517659_Fulltext.pdf ; https://odr.chalmers.se/bitstream/20.500.12380/302043/1/MasterThesis_FinalReport_EW.pdf ; https://research.chalmers.se/publication/524645/file/524645_Fulltext.pdf
Date:06/2021