Les bricoleurs et les opérateurs qui utilisent des outillages électriques exposent leurs mains et leurs bras à des vibrations plus ou moins importantes. Une utilisation prolongée de tels appareils vibrants a des effets sur le débit sanguin, sur la sensibilité tactile des doigts et peut entraîner des pathologies et/ou des blessures graves. Un système de surveillance qui mesurerait les vibrations au niveau de la paume et des doigts pourrait permettre d’atténuer la surexposition et les risques de problèmes de santé. Cependant, l’utilisation d’un transducteur conventionnel risquerait de compromettre le confort de la prise en main de l’outil et pourrait pousser l’utilisateur à tenir l’appareil d’une manière inhabituelle. Il existe bien sur le marché des gants antivibratiles ou anti-vibrations (norme ISO 10819), mais ils ne sont pas toujours très efficaces selon la fréquence des vibrations générées par un appareil électrique.
Les auteurs britanniques de cette étude ont eu l’idée de développer des fils électroniques à détection de vibrations qui incorporent un accéléromètre disponible dans le commerce. Ces fils ont ensuite été intégrés dans un gant afin de réaliser un gant confortable sensible aux vibrations. Différents tests ont alors été effectués afin de caractériser la réponse de l’accéléromètre embarqué sur une gamme de fréquences et d’amplitudes de vibrations pertinentes à chaque étape de la fabrication du fil électronique pour mieux comprendre comment la structure du fil influence la réponse des capteurs. Les scientifiques ont par la suite préparé quatre types de fils électroniques sensibles aux vibrations avant de réaliser un gant de monitoring capable de surveiller les vibrations au niveau de la paume (grâce à deux fils instrumentés intégrés par tricotage-broderie) et de l’index (deux autres fils instrumentés).
Serveur web : https://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-6342/ed6342.pdf
Date : 04/2021