Des packs d’ingénierie tissulaire personnalisables pour une cicatrisation accélérée des plaies

Le fait que les plaies chroniques aient beaucoup de mal à cicatriser et à guérir pose de nombreux problèmes de douleurs, d’inconfort, de qualité de vie dégradée, de risques d’aggravation et de soins très coûteux. Selon un article paru en 2017 dans le New England Journal of Medicine, 20 % des infections modérées à sévères du pied diabétique entraîneraient une amputation et la mortalité des patients après amputation liée au diabète dépasserait 70 % après 5 ans. En outre le coût des soins délivrés aux personnes diabétiques représenterait aux États-Unis environ 30 % des 176 milliards US$ consacrés annuellement au traitement du diabète.

Une équipe du Department of Biomedical Engineering au sein de la Michigan Technological University (MTU) a mis au point des nouveaux patches de cicatrisation qui sont à mettre en oeuvre avec des adhésifs ou des pansements au niveau des plaies chroniques. Ce nouveau type de patch présente la même structure tissulaire que l’on trouve naturellement dans le corps. Il agit véritablement comme un support de croissance des cellules (échafaudage de croissance cellulaire) et participe à l’accélération de la guérison, tout en empêchant les infections secondaires. Ce qui est intéressant avec ces patches, qui intègrent des polymères biocompatibles et biodégradables approuvés par la FDA, est qu’ils ont été optimisés afin de pouvoir soigner spécifiquement différents types de plaies. Ces patches sont personnalisés dès leur conception afin de présenter une structure et une résistance mécanique adaptées à des typologies de plaies bien définies. La personnalisation peut également être poussée jusqu’à leurs dimensions et leur faculté de libérer de façon contrôlée un principe actif médicamenteux ou antibactérien.

Des tests de laboratoire ont déjà montré une croissance cellulaire de 250 % supérieure aux meilleurs produits du marché actuel. Selon les scientifiques, ce type de patch pourrait potentiellement réduire d’un an à quelques mois le temps de guérison d’un ulcère de pied diabétique par exemple, ce qui permettrait d’améliorer grandement la qualité de vie des patients. Ces patches cicatrisants sont fabriqués à partir de voiles non-tissés de nanofibres obtenues par électrospinning, une technologie éprouvée et fiable. Il est estimé qu’un tel patch coûterait environ 20 $ à fabriquer pour une utilisation unique durant toute la durée d’un traitement, alors que les patches actuels coûtent environ 15 $ et doivent être changés tous les deux jours.

Serveur web :  https://contest.techbriefs.com/2020/entries/medical/10784

Date : 12/2020 

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