Atouts des fibres et cartographie de l’influence des cultivars de différentes cultures cellulosiques industrielles (coton, chanvre, lin et canola) sur les propriétés textiles

Toutes les fibres naturelles ne peuvent pas conduire à des matières textiles. Il leur faut répondre à un certain nombre de critères rédhibitoires. La fibre naturelle la plus utilisée dans le monde textile est actuellement le coton, mais son empreinte environnementale pousse les cultivateurs, les industriels et les designers à envisager d’autres matières textiles naturelles. Il devient notamment important, dans le contexte actuel de réchauffement climatique, de privilégier des ressources renouvelables qui soient également durables dans leurs processus de préparation, de transformation, et d’utilisation.

Issue de la biomasse, les matières lignocellulosiques sont constituées de trois composants majeurs insolubles : la cellulose, les hémicelluloses et la lignine. Elles sont renouvelables et sont déjà exploitées depuis très longtemps dans le secteur textile. Outre le coton, le lin, le chanvre, le jute, le kenaf et le sisal par exemple font l’objet de divers développements industriels. Les propriétés des fibres lignocellulosiques naturelles déterminent les performances et la fonction des produits textiles finaux qui les incorporent. Aussi des études structurelles et microscopiques ont mis en évidence les comportements clés de ces fibres lignocellulosiques naturelles et la compréhension de ces comportements est essentielle pour réguler leur production industrielle, leurs applications et exploiter leurs avantages. Des études scientifiques ont révélé des différences significatives dans les comportements mécaniques et structurels des fibres lignocellulosiques naturelles selon les cultivars (variétés d’espèces végétales obtenues artificiellement et cultivées) dont elles sont issues.

Le présent dossier s’intéresse aux propriétés des différents cultivars sur les performances des matériaux textiles. Qui plus est, l’auteur met l’accent sur le canola (Brassica napus L.), qui est un colza de printemps créé par modification génétique par le Canada en 1953. Cette plante oléagineuse présente l’intérêt de ne pas épuiser les sols, puisqu’elle les amende, requiert peu d’eau pour sa culture et est surtout exploitée pour son huile. Issue de la valorisation de déchets de la production d’huile, la fibre de canola présenterait de forts avantages stratégiques par rapport aux autres fibres textiles naturelles déjà commercialisées, en termes de production et d’exigences requises par les chaînes d’approvisionnement. La densité de la fibre de canola est de 1,34, celle du coton 1,55, celle de la soie 1,33 et celle de la laine 1,31. Son taux de reprise d’humidité à 20°C et sous 65 % d’humidité relative est de 20-30, alors qu’elle est de 7-8 pour le coton, de 10 pour la soie, et de 14-18 pour la laine. Actuellement les principaux producteurs de canola sont le Canada, l’Union Européenne, la Chine, l’Inde et le Japon.

Serveur web :  https://bioresourcesbioprocessing.springeropen.com/articles/10.1186/s40643-020-00339-1

Date : 09/2020

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