Les pompiers en intervention transpirent énormément et cette transpiration s’accumule dans les différentes couches constitutives de leur tenue de protection, ce qui compromet à la fois leur confort et leur sécurité (risque de stress thermique). En utilisant de l’eau pour éteindre un incendie, les pompiers peuvent en outre mouiller leur tenue. Des chercheurs sino-américains ont étudié les effets de la teneur en humidité et de sa répartition sur l’énergie thermique emmagasinée et sur les performances de protection thermique de combinaisons multicouches exposées à un flash thermique (84,3 kW/m2). Six assemblages différents ont été investigués avec deux types de couches externes, une membrane barrière à l’humidité en PTFE/méta-aramide, et trois types de doublures thermiques. Des corrélations ont été établies entre le type d’assemblage, l’épaisseur du système, la quantité d’énergie absorbée et le temps d’apparition d’une brûlure au second degré. Les paramètres relatifs à l’humidité ont une influence assez complexe sur le niveau de protection thermique d’une tenue. En général, les performances de protection thermique diminuent lorsque la teneur en humidité croît dans la doublure thermique, toutefois ces performances se trouvent être accrues dans certains cas où la teneur en humidité de la couche interne est de 100 %. La présence d’humidité au niveau de la couche externe a un effet positif sur les performances de protection thermique. Les résultats de cette étude permettront de retravailler sur l’ingénierie des différents matériaux textiles constituant une tenue pour pompier.
Source : http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0040517517712097
Date : 08/2018