Des chercheurs de la School of Engineering and Applied Sciences (SEAS), au sein de la Harvard University, du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering, également au sein de la Harvard University, et du Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL), au sein du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ont mis au point des muscles artificiels très puissants et peu coûteux à fabriquer. Ce développement, inspiré de la technique d’origami, pourrait permettre de conférer une très grande puissance aux engins de la robotique molle, qui seraient alors capable de soulever jusqu’à mille fois leur propre poids. Les nouveaux muscles artificiels sont en fait des poches (élastomériques ou polymériques) hermétiques englobant une structure géométrique pliable (structure squelettique programmable de type origami) et qui sont remplis d’un fluide (air ou eau). Ces structures (Fluid-driven Origami-inspired Artificial Muscles, FOAMs) vont changer de forme lorsque la pression du fluide emprisonné va être modifiée à l’aide d’une pompe électrique. D’autres muscles artificiels ont également été conçus en réalisant le vide à l’intérieur des poches (Vacuum-Actuated Muscle-inspired Pneumatic structures, VAMPs). Ce concept d’actuateur pourrait être appliqué pour mettre au point de nouveaux dispositifs d’assistance médicale, de nouveaux robots industriels, des robots capables de manipuler des objets fragiles, des robots pour l’exploration spatiale ou encore des exosquelettes. Ces travaux ont été publiés en novembre 2017 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), sous l’intitulé « Fluid-driven origami-inspired artificial muscles ».
Source : http://www.pnas.org/content/early/2017/11/21/1713450114
Date : 01/2018