La fibre de chanvre est une fibre libérienne renouvelable qui doit être préparée par une étape de dégommage avant sa mise en œuvre textile. Il s’agit de débarrasser la fibre de la lignine, des hémicelluloses, des pectines, des protéines et des composés lipophiles qui la composent afin de pouvoir isoler ses parties cellulosiques. Les procédés conventionnels de dégommage posent souvent des problèmes de températures élevées, de hautes pressions et de produits chimiques à gérer. Il existe bien ce qu’on appelle le dégommage biologique, mais celui-ci nécessite beaucoup de temps et un contrôle relativement contraignant du pH.
Dans cette étude chinoise, il est question d’une nouvelle méthode de dégommage par voie biochimique, qui se veut être à la fois efficace et respectueuse de l’environnement. Cette méthode met en œuvre des solutions diluées d’enzymes pectinases (pectines-lyases alcalines) et d’additifs chimiques.
Les auteurs ont comparé les trois méthodes chimique, biologique et biochimique et il s’avère que la nouvelle méthode biochimique peut tout à fait remplacer la méthode chimique, avec un résultat similaire. Cependant, les méthodes chimique et biochimique sont plus efficaces que la méthode biologique. Une optimisation des paramètres de process, avec une réduction des composés chimiques utilisés, a permis d’atteindre une fibre textile aux caractéristiques et propriétés supérieurs par rapport à ce qui peut être obtenu par dégommage chimique. Cette nouvelle méthode écologique est très prometteuse puisqu’elle est plus efficace, consomme moins de ressources et génère moins de pollution que les autres méthodes utilisées jusqu’ici. Les fibres obtenues présentent une longueur moyenne de 35,6 mm et une résistance à la rupture pouvant atteindre 64,5 cN/dtex.
Serveur web : https://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/acsomega.1c05831
Date : 12/2021